mercredi 26 mai 2010

Femme Bison Blanc

Dans son passage sur Mère Terre, Femme Bison Blanc laissa aux hommes la puissante mémoire incarnée par Chanunpa (la pipe sacrée) afin que se perpétuent l’Union au grand cercle de la vie, l’Union avec la communauté ainsi que l’Union à soi-même.

Les Indiens étaient dans leur camp et avaient envoyé deux hommes tuer des bisons. Les chasseurs étaient au sommet d'une colline et, en regardant vers le nord, ils virent quelque chose apparaître au loin. Ils auraient dû poursuivre leur route, mais ils voulaient savoir ce qu'était cette chose ; ils continuèrent de la regarder, et finalement elle s'approcha. Ils s'aperçurent alors que c'était une femme. L'un d'eux dit : « C'est une femme qui vient vers nous. » L'un d'eux eut alors de mauvaises pensées, mais l'autre dit : « C'est une Femme sacrée ; renonce à tes mauvaises pensées. » La femme gravit la colline, jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient. Elle était très belle, ses longs cheveux flottant dans son dos, vêtue d'une splendide robe en peau de daim. Elle posa ce qu'elle portait sur le sol et le recouvrit de sauge. Elle savait ce que les deux hommes avaient en tête. Elle dit : « Vous ne me connaissez probablement pas, mais si tu veux faire ce à quoi tu penses, approche. » Le second homme dit à l'autre: «Je te l'avais dit, mais tu ne m'as pas écouté.» L'homme s'approcha donc, et à l'instant où il fut face à la femme, un nuage descendit et les recouvrit tous les deux. Puis la belle Femme sortit du nuage et se tint debout à côté. Quand le nuage se dissipa, il ne restait plus de l'homme qu'un squelette rongé par des vers.Bison b Ce fut ce qui lui arriva parce qu'il avait été mauvais.
La Femme se tourna ensuite vers l'autre homme et lui dit : «Rentre chez toi et fais savoir à ta nation que j'arrive. Qu'ils construisent un grand tipi en son centre, c'est là que je viendrai. » Un homme s'éloigna aussitôt, terrifié par ce qui était arrivé à son ami. Il raconta à la tribu ce qui s'était passé. Très excités, ils se mirent tous sur le champ à construire un abri pour la recevoir. Lorsque le tipi du Centre de la Nation fut dressé, elle y entra. Elle déposa à l'Est ce qu'elle portait. Tous les gens s'étaient rassemblés pour la voir. En pénétrant dans le tipi, elle chanta :
Avec un souffle visible je marche. J'envoie une voix tandis que je marche.
D'une manière sacrée je marche. En laissant des traces visibles je marche.
D'une manière sacrée je marche.
Puis elle offrit la Pipe au chef. C'était une Pipe ordinaire, mais un jeune bison était gravé sur un côté de son fourneau, et douze plumes d'aigle étaient attachées à son tuyau avec une herbe incas­sable. Elle dit : « Regarde ceci, car avec ceci vous vous multiplierez et vous formerez une bonne nation. Cette Pipe ne vous apportera que du bien, aussi je vous ordonne qu'elle ne soit conservée que par un homme de bien, que les hommes bons aient le privilège de la voir, mais que les mauvais ne l'aient pas. » Les Sioux possèdent encore cette Pipe...
Elle leur enseigna aussi la « Garde de l'Âme », et que lorsque le fils d'un homme meurt, son père doit conserver une mèche de ses cheveux . Cette femme était en réalité un bison blanc. D'où vient le grand respect que nous avons pour les bisons blancs. Elle leur dit également que, quand ils souffriraient de la faim, ils devraient offrir la Pipe au Grand Esprit. Grâce à lui, ils pourraient savoir à l'avance quand ils auraient des problèmes. La Pipe s'allonge à cer­taines périodes, et cela signifie des temps difficiles. Lorsqu'elle raccourcit, elle annonce des temps heureux. Après avoir terminé, la Femme chanta un autre chant. Lorsqu'elle quitta le tipi, tout le monde put voir un bison blanc qui ruait et qui s'éloignait rapide­ment en s'ébrouant.

                                                                               Bison-blanc-s07qg

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